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Tourisme : sous le charme de la reine du Guéra

On me l’a toujours dit, elle est majestueuse, elle est couchée le visage vers les étoiles, vers la profondeur du ciel, elle porte des perles à son cou, elle est lumineuse, elle est charmante, elle veille sur ses enfants par sa stature… Elle, c’est la reine du Guéra ! Je suis allé à sa rencontre et ce jour-là, j’ai compris que le voyage comptait autant que la destination…

La reine du Guéra m’a accueilli 

Ce matin-là à N’Djaména, je n’avais qu’une idée en tête, aller à sa rencontre, aller vers elle. Le bus qui me conduit vers cette magnifique province du Guéra quitta le brouhaha de la capitale aux environs de huit heures du matin le jour de noël, pour se plonger dans la sérénité d’un trajet fait de soleil, d’arbustes, de caravane de bétails… comme un amant qui écrirait l’histoire d’amour de sa vie.

Il nous aura fallu environ six heures de route pour franchir ses frontières. Le paysage est à vous couper le souffle, une légère verdure qui se mêle avec grande harmonie aux multiples chaînes de montagnes qui donnent inévitablement du caractère à ce décor 

Un paysage du Guéra alliant chaînes de montagnes et arbustes/Crédit Photo : Say Baa

La reine du Guéra m’a offert des parades

La province du Guéra est une zone d’élevage d’équin, de bovin et bien d’autres bétails. Des chevaux et des dromadaires étaient parés de la tête aux sabots, leurs maitres étaient habillés de grands boubous et coiffés de turbans. Ils étaient élégants, ils avaient fières allures, ils étaient complices, ils étaient harmonieux… Avec grand cœur, ils nous ont offert d’inoubliables parades. 

Un cavalier sur son cheval/Crédit Photo : Say Baa

La Reine du Guéra m’a nourri

Avec elle, j’ai su tout de suite que les reines étaient bien hospitalières ! Je me suis endormi dans une tente de nomade. Tous les matins, il m’a été offert d’observer un paysage de carte postal avec le levé majestueux du soleil.

Ici, la cuisine est exceptionnelle, la reine du Guéra m’a nourri à l’arachide, au sésame, au lait au thé vert, et surtout au Koumranga. Elle s’est occupée de moi…

Un plat de sauces Tagalia et Koumranga assorties d’une boule de maïs/Crédit Photo : Say Baa

La reine du Guéra m’a bercé de sa musique

Son seul paysage est telle une muse, elle couchée, visage vers le ciel semble invoquer des mélodies inspirées des dieux. Il n’y a qu’à écouter la cantatrice Maman El Djima pour se rendre compte ! Et depuis, des générations s’en souviennent, elles s’inspirent de la simplicité de leur vie. A coup de percussions, et de chants mélodieux, les femmes et hommes du Guéra m’ont honoré !

Un groupe de musique offrant un spectacle en plein air/Crédit Photo : Say Baa

La reine du Guéra m’a offert des étoiles pour aimer de nouveau 

Entre la lune et la reine du Guéra mon cœur balance sous le témoignage des étoiles. Pendant trois jours, le ciel était d’une sérénité perturbante, profondément noir et incroyablement étoilés. Mon cœur était alors animé de nouvelles raisons, des raisons d’aimer d’avantage, d’aimer à cœur ouvert et à corps perdu. Autrement plus !

Minuit; la lune se dressait dans le ciel avec assurance/Crédit Photo : Say Baa

C’est sûr, je retournerai dans ses bras, cette nuit sûrement…

Quand on a fait un aussi bon voyage, quand on a rencontré ces merveilleuses personnes, quand on a vécu en immersion comme un nomade, quand on a gouté aux mets du Guéra, quand il nous a été offert d’admirer ces magnifiques paysages, quand on a observé la reine du Guéra couchée avec majesté, quand les étoiles vous ont tenu compagnie sous la chaleur indéniable d’un feu de bois, vos réminiscences les plus heureuses ne pourront que vous ramenez en ces lieux toutes les nuits tombées. Un peu comme pour vous rappeler que des fois, personne ne vous condamnera d’abuser du bonheur…

La reine du Guéra représente une femme couchée le visage vers le ciel… Crédit Photo : Say Baa

Say Baa

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lafenetreetoilee

Commentaires

Ahmat Gontchi Mahamat Idriss
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Chaine de montagne : Reine du Guera.
Bienvenue chez nous.

lafenetreetoilee
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Merci beaucoup, pour l'hospitalité !

Hassan
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Tu n'a pas parler de Guéra Touristique ni du festival pourtant tu étais à Mongo pour ça c'est bizarre mais ce n'est pas étonnant.

lafenetreetoilee
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Cher Hassan,
L'incroyable ville de Mongo m'aura inspiré à écrire plus d'un billet dont un sur le festival des cultures nomades (qui n'est pas encore publié) justement. Et il n'y a rien de bizarre à ce que je décide de quand faire des publications sur ce blog.
Ne me prêtez pas des idées farfelues d'autant plus que vous ne saviez même pas que je tenais un blog quand j'étais dans la province du Guéra.
Bien à vous